Opéra Alisher Navoi – Tashkent
Opéra Alisher Navoi-Tashkent (Ouzbékistan)
Peu informés sur le pays, nous n’avions pas prévu de visiter cette salle de 1 500 places. Le hasard nous l’a permis la veille de notre départ de Tashkent pour les montagnes du Pamir. Au dire de notre hôtel, pas de représentation avant 3 jours, mais l’envie nous prend de voir quand même l’opéra. Une fois sur place, du monde, une caisse ouverte: il y a un spectacle de danse dans une heure. Nous achetons les places les plus chères : 800 soms, soit environ 4 francs et une demi-heure après nous sommes dedans, c’est l’Ouzbékistan !!!
La salle est pleine, tout le monde se met où il veut et change plusieurs fois de place. Musique, danse, vidéo, papotage, rires et acclamations pendant 1h30, puis l’euphorie atteint son comble : des milliers de pétales de roses sont lancés dans la foule – le spectacle est dans la salle. Les spectateurs se ruent sur scène pour féliciter les artistes. Photos, fleurs, embrassades, une excitation générale extraordinaire !
L’Ouzbékistan (ex-URSS), situé au coeur de l’Asie centrale, est l’héritier des anciens empires et cités de la Route de la Soie: Boukhara, Samarkande, Khiva… L’urbanisme Stalinien de la capitale, Tashkent, reflète les tentatives peu fructueuses de Moscou de soviétiser le pays qui reste cependant parsemé de joyaux orientaux. Construit en 1947 par le même architecte que le mausolée de Lénine, l’Opéra est un bon exemple de cette mixité culturelle et architecturale.
Oriental ou Soviétique ? Diffusion ou focalisation ?
Décorations stalino-ouzbeks avec slogans léninistes dans les stucs la où les musulmans auraient cité le coran. Colonnes prolongées de petites tourelles rappelant des minarets. Volume raisonnable, conception à l’italienne avec multiples éléments diffusants (stucs, lustres …), sièges velours, le son est enveloppant !!! Mais le cadre de scène est étonnament concave: focalisations ? Le spectacle étant sans orchestre et sonorisé depuis l’avant scène, nous ne le saurons pas.